Au sein de la blogobulle, il arrive que certaines personnes se fassent attaquer à coup de pixels : des commentaires fusent, des tracktracks chauffent et des posts haineux finissent par tomber.
Les petits caporaux de cette guérilla des réseaux sont très étrangement appelés des trolls.
Leur définition en est simple : c’est une personne, plus rarement un robot, qui cherche à provoquer délibérément l'animosité d’un blogobulleur ou mieux d'une assemblée de blogobulleurs soit pour s’occuper, parce que reprendre ce que racontent tous les autres blogobidules, à la longue ça devient chiant, soit pour se faire accepter par un groupe ennemi du groupe attaqué.
Il arrive qu’on parle aussi de troll pour un post ou un commentaire dont le caractère est susceptible de générer une sacrée polémique des familles au sein d’un petit groupe de blogoactivistes.
Les objectifs d'un troll blogobulleur peuvent donc être multiples et variés, allant du simple jeu à la volonté d'imposer ses idées, sans oublier la défense de ceux qu’il croit être ses amis, histoire sans doute de gagner quelques links dans Technorati et passer ainsi de la 412 324ème à la 398 345ème place
Pour finir, on raconte qu'héberger un troll sur ses commentaires serait le fin du fin de la blogobulle.
Si le troll est méchant, illettré et entêté, c’est mieux.
S’il bave, louche et exhibe une pilosité abondante, bref, s’il ressemble vraiment à un troll, alors là, vous pouvez postuler au cercle très fermé des blogaristos.
Moralité en forme de paradoxe dont la blogobulle est friande : plus vos lecteurs sont cons et moches, plus mieux vous êtes.
Un peu comme dans la vie, finalement.
D'ailleurs, il semblerait que l'une des activités favorites de certains blogaristos, aguerris par des années de pratique du troll, soit justement de révêtir par jeu l'habit du troll des cavernes pour animer cette blogobulle qui, sans cela, serait chiante à mourir...
La boucle est bouclée. On n'est pas troll mais on le redevient.
Les commentaires récents